En perspective d’un arrêt du débrayage, le Numsa a affirmé mardi avoir entrepris de consulter ses adhérents à propos de la dernière proposition de rémunération formulée par le patronat de l’acier et des industries mécaniques (SEIFSA). Depuis déjà huit jours, ce syndicat sud-africain de la métallurgie bloque pas moins de 10 000 entreprises.
Suite à ces dernières négociations avec le SEIFSA sous la médiation du ministère sud-africain du Travail, les représentants du Numsa ont entamé un processus de consultation de leur base en vue de voter pour ou contre la grève. Celui-ci passe par des rencontres au niveau régional, desquelles les rapports ont été soumis mercredi dans l’après-midi, aux instances nationales. Par le biais de ces réunions, les adhérents du Numsa seront saisis des dernières offres du patronat. Après quoi, des mandats sur une résolution de ce conflit pourraient éventuellement être obtenus.
Depuis lundi, un accord a été annoncé par le ministère du Travail. Son porte-parole, Mokgadi Pela, a même affiché son optimisme quant au dénouement de ce conflit. Mais, jusqu’au mardi soir, les discussions se poursuivaient. Réclamant initialement une augmentation salariale de 15 %, le Numsa a désormais diminué ses revendications jusqu’à accepter une revalorisation à deux chiffres, soit 10 % au minimum. En supplément, le syndicat exige que l’accord porte sur une seule année de sorte à en améliorer la flexibilité relative à l’augmentation des allocations logement et la suppression du recours à l’intérim.
Selon le Numsa, 220 000 employés de la métallurgie ont arrêté leur travail depuis le 2 juillet, date du début du mouvement. Ce mouvement a eu un impact sur plusieurs autres entreprises, notamment le secteur automobile dont l’activité nécessite des pièces détachées.