Le sud du Bénin est secoué par le virus du choléra qui a déjà causé la mort de sept personnes sur les cent cinquante cas déclarés. Ces décès sont dus au fait que les malades touchés par le virus, n’ont pas été vite déclarés. Selon le médecin coordonnateur de la région du sud-Bénin, un silence coupable a favorisé l’évolution rapide de cette maladie.
Aussi, les autorités gouvernementales ont-elles exhorté les populations des zones endémiques à se rendre aussitôt à l’hôpital dès l’apparition des premiers symptômes afin de bénéficier d’une prise en charge correcte et efficace. Les premiers symptômes du choléra sont une diarrhée douloureuse et le vomissement de fluides clairs.Ils apparaissent d’une manière vive, un à cinq jours après l’ingestion de la bactérie. La diarrhée est décrite comme ayant une odeur poisseuse.
Loin d’être seule victime, le Bénin partage cette maladie avec Haïti, un autre Etat ravagé par l’épidémie en 2010. En déplacement depuis lundi sur le territoire haïtien, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon y a lancé un programme d’assainissement général. Il a promis de rechercher 2,2 milliards de dollars auprès de la communauté internationale afin d’éliminer l’épidémie dans les dix prochaines années. « Nous faisons des progrès et nous allons continuer de mobiliser toute notre énergie pour libérer Haïti de la maladie », a-t-il annoncé
Quant au Bénin, les autorités sanitaires estiment qu’actuellement, tout est sous contrôle, puisque des dispositions ont été prises pour mieux maîtriser le virus. Par conséquent, cette épidémie ne sera bientôt plus une menace pour les populations, encore affectées par les décès et le nombre important des cas non traités. L’élan dévastateur du choléra est freiné par la détermination des responsables sanitaires béninois à éradiquer le mal.