En pourparlers depuis quelques mois, le gouvernement mozambicain, après l’accord de principe du 12 août dernier a signé dimanche à 22heures, un accord de cessez-le-feu avec la Renamo.
A la veille des élections présidentielles, la République Mozambicaine redoutait un assaut des hommes d’Afonso Dhlakama, chef mythique de la Renamo. Le 12 août courant, les deux camps avaient signé un accord de principe, en vue d’un cessez-le-feu définitif prévoyant l’insertion des hommes d’Afonso Dhlakama dans les corps nationaux de police et de l’armée. Saimon Macuiane, négociateur de la Renamo a procédé à cette signature.
Toutefois, les problèmes n’ont pas été résolus avant cette signature et qu’un retour à cette situation ne serait pas étonnant, même si les deux camps semblent confiants en l’avenir. « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère pour le pays, le cessez-le-feu constitue un pas important vers une réconciliation nationale et une paix durable et tout reste possible», a déclaré Saimon Macuiane.
Alors que les élections présidentielles sont prévues pour le 15 octobre prochain et que le cessez-le-feu vient d’être signé, on s’attend à voir sortir de son maquis du centre du pays, le leader de la Renamo qui, depuis les présidentielles de l’année 1994 a toujours été représentée par Afonso Dhlakama sans succès.
Même si le parti au pouvoir part favori à ces élections, les chances de les remporter ne sont pas négligeables. Pour l’heure une force internationale doit se rendre en Mozambique pour superviser le désarmement et l’insertion des rebelles dans les corps nationaux.
Le retour d’Afonso Dhlakama aux méthodes antimarxistes de la période de la guerre civile (1977-1992) était dû à la confiscation des richesses nationales par une frange de classe favorisée par le pouvoir.
« Si la Renamo arrive au pouvoir à l’issue de ces élections présidentielles, pourra-t-elle s’adapter au nouveau système de gouvernance actuel ? », estime un analyste de la situation actuelle du Mozambique.