Avec les dernières vagues de refugiés enregistrés auprès du Haut commissariat des Nations unies (HCR), l’Ethiopie prend la tête du classement des pays d’asile en Afrique.
L’instabilité du Soudan ne cesse de pousser sa population sur les chemins de l’exil. Dans leur quête d’un refuge, la plupart d’entre eux voient en l’Ethiopie la terre idéale. Les dernières vagues de refugiés venus du Soudan ont porté le nombre de refugiés au-dessus de celui du voisin kenyan, qui était première terre d’accueil en Afrique. Un communiqué récent du HCR révèle que l’Ethiopie abrite actuellement 629 718 refugiés contre 575 334 pour le Kenya. Depuis le 15 décembre, date à laquelle a éclaté le conflit au Soudan du Sud, l’Ethiopie aurait enregistré environ 188 000 réfugiés. Le nombre de Soudanais réfugiés en Ethiopie a atteint 247 000, soit un peu plus que les Somaliens 245 000 et les Erythréens 99 000.
Dans cet exode vers l’Ethiopie, ne figurent pas uniquement les Soudanais. Le HCR mentionne que 15 000 Erythréens et 30 000 Somaliens se seraient enregistrés dans ses locaux d’Addis Abeba, depuis le début de 2014. Ces chiffres démontrent le malaise qui mine cette région du continent et l’urgence d’un apaisement des tensions intérieures qui secouent ces pays. Mais ni Salva Kiir, ni Riek Machar, les deux leaders soudanais, ne semblent prêts pour mettre fin à cette tragédie, pour le retour d’une paix durable et permettre à des milliers de réfugiés à regagner leur pays.
L’Ethiopie, naguère a vu partir des milliers de ses citoyens sur le chemin de l’exil ; mais elle s’est recomposée au point de devenir actuellement terre d’exil et d’espoir. Cette seule pensée suffit à nous faire croire qu’un jour viendra où tous ces foyers de tension disparaîtront, et le calme ramènera ces masses de refugiés.