Le Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a été la semaine dernière le théâtre d’un nouvelle tuerie faisant près de 100 morts, a-t-on appris lundi de source administrative.
Selon les autorités de cette province, ces massacres sont survenus jeudi dernier dans les environs de la ville de Beni. Cependant, le bilan n’est pas encore définitif, variant selon les déclarations des diverses autorités. Ainsi, Juma Balikwisha, un député de cette région, a-t-il indiqué que 95 corps ont été retrouvés dans une fosse commune, tandis que 9 furent transportés à la morgue. De son côté, Albert Baliesima, un député de la majorité, a fait savoir que le nombre des victimes variait entre 70 et 100. « On n’a pas encore un bilan définitif », a-t-il déclaré, ajoutant que les FARDC (Forces Armées de la RDC) avaient restreint l’accès aux lieux des massacres.
Pour sa part, la Société civile du Nord-Kivu, une ONG active dans la région, a déclaré vendredi qu’au moins cinquante personnes ont été tuées. Pour l’heure, les autorités de Kinshasa n’ont fait aucune déclaration concernant ce massacre.
Cet évènement tragique fait partie d’une série de massacres débutée le mois dernier dans la ville de Beni et ses environs. Les auteurs de ces massacres dont les victimes se chiffrent désormais à 200, sont des membres présumés de la rébellion ougandaise ADF (Forces Démocratiques Alliées).
Le président Joseph Kabila avait effectué, fin octobre, un déplacement à Beni, pour tenter de rassurer les populations apeurées, leur promettant de mettre tout en œuvre pour éradiquer les rebelles ADF. Cependant, peu après son départ de la ville, une nouvelle tuerie était survenue faisant entre 7 et 11 victimes, et provoquant de violentes manifestations.