Le Swaziland, petit pays enclavé et excessivement pauvre situé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique ; a été confronté à des remous sociaux au cours de la semaine dernière. En effet, pour lutter contre le pouvoir, des syndicats ont tentés de manifester du mardi 12 avril au jeudi 14 ; mais ceux-ci ont été confrontés à la violente intervention de la police, occasionnant une cinquantaine d’arrestations.
Les policiers ont envahi les locaux d’un syndicat d’enseignants où s’étaient réfugiés les manifestants. Refoulés avec des canons à eau et tirs de gaz lacrymogène, ces protestataires ont été frappé avec des matraques, a rapporté une militante de l’Association nationale des enseignants du Swaziland présente sur place. Ceci, alors que ces militants tentaient de rejoindre le centre de Manzini, la principale ville du pays, où une manifestation sans précédent contre le régime était prévue. Mais celle-ci n’a jamais eu lieu, car en appui aux forces de l’ordre, l’armée a été déployée dans les rues pour empêcher la réalisation des manifestations prévues par ces syndicats.
La police, la justice et l’armée, prêts à affronter les manifestants qui sont, selon eux, infiltrés par des éléments révolutionnaires, ont procédés à de nombreuses arrestations. Parmi elles l’arrestation de Maxwell Dlamini, président de l’Union nationale des étudiants du Swaziland et Musa Mgudeni, un membre du groupe d’opposition Pudemo, qui selon le procès verbal transmis à la justice ; étaient en possession de six détonateurs, deux bâtons d’explosifs, deux mèches et deux cordons de mise à feu. Ces derniers démentent ces accusations et soupçonne la police d’avoir orchestré les conditions de leur arrestation.