Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), les dernières attaques perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigéria ont provoqué la fuite de plus de 11 000 personnes vers le Tchad.
Les assauts des ces extrémistes radicaux ont pris une ampleur considérable depuis le début du mois. Ainsi le 03 janvier, plusieurs de ses combattants, lourdement armés, ont-ils fait irruption dans la ville de Baga (extrême nord-est du Nigéria), qu’ils sont rapidement assiégée, et sa mise à sac les jours suivants. Une importante base militaire ainsi que plusieurs villages environnants ont également été pris par cette secte.
Pour l’heure, le bilan officiel de cette invasion n’est pas établi, mais il semblerait que ce soit l’attaque la plus meurtrière menée par le groupe Boko Haram dont l’insurrection au Nigéria a déjà fait 13 000 morts depuis 2009. « Il apparaît certain que des tueries de masse ont eu lieu », a indiqué la porte-parole du HCR, Ravina Shamdasani, sans donner davantage de précisions.
Selon le HCR, cette attaque a provoqué le déplacement de près de 20 000 personnes en tout. 11 320 d’entre elles, en majorité des femmes et des enfants, ont trouvé refuge au Tchad voisin. En outre, 2 000 personnes se sont retrouvées bloquées sur une île du lac Tchad, et sont en train d’être évacuées par l’agence onusienne.
Les nombreuses attaques de Boko Haram contre les localités du nord-est du Nigéria ont, à ce jour, provoqué la fuite d’environ 135 000 personnes vers les pays voisins, créant une crise humanitaire de plus en plus inquiétante. A l’intérieur du pays, les assauts des islamistes insurgés ont fait pas moins de 850 000 déplacés.