Entamées depuis maintenant trois mois, suite au référendum d’autodétermination du Sud-Soudan , les négociations post-référendaires sensées achever le processus de sécession du Sud-Soudan semblent rencontrer certaines difficultés occasionnant le prolongement de la durée du programme.
En effet, plusieurs questions essentielles de l’Accord de paix global n’ont pas encore été réglées ou l’ont été de manière incomplète. A l’issue du référendum, il y a eu des tensions dans le Sud, notamment entre l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) et des insurgés et milices, ce qui a mis ainsi en péril les civils. De plus, certaines questions relatives à l’Accord de paix global sont restées en suspend et entrainent la lenteur du programme. Il s’agit entre autres du tracé de la frontière, du statut de la région pétrolière d’Abyei et de la divergence des partis sur la nécessité d’impliquer un tiers acteur dans la gestion commune de la frontière.
Face à ce constat, M. Atul Khare, sous-secrétaire général de l’ONU aux opérations de maintien de la paix a exprimé, le souhait du secrétaire général de l’ONU en faveur d’une prorogation du mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) jusqu’au 9 juillet 2011. Date à laquelle s’achèvera la période intérimaire prévue par l’Accord de paix global.
En outre, le sous-secrétaire général a mentionné le retard pris dans les consultations populaires dans l’Etat du Nil Bleu et dans celui du Kordofan méridional, qui sont pourtant vitales pour le développement de relations pacifiques entre le nord et le sud du Soudan.