Le Bénin et le Niger viennent de trouver un accord pour mettre fin au boycott du port autonome de Cotonou par les opérateurs économiques nigériens qui avaient décrété cet état de lieu suite à des taxes douanières contestées. En effet Il y a un an le Bénin avait décidé d’exiger des commerçants nigériens le dédouanement de l’huile végétale qu’ils importent via le port de Cotonou. Mais quelques mois plus tard six autres produits se sont ajoutés à la liste, notamment le sucre et les pâtes alimentaires parce que les autorités du port autonome de Cotonou estimaient que les produits ne seraient pas destinés uniquement à la consommation nigérienne, mais ne feraient que transiter par le Niger. Etant donné sa situation désertique, le Niger bénéficie d’un régime de taxes préférentielles à condition que les biens importés soient destinés à sa seule consommation locale. Niamey conteste alors la taxe et décide finalement, fin novembre, de boycotter le port de Cotonou. Après une enquête, une commission technique de l’UEMOA statue en faveur des nigériens et après plusieurs mois de pression la taxe est finalement levée le 28 avril et le boycott aussi. Une nouvelle qui ravit les commerçants nigériens comme en témoigne Mahamane Salah, le président du syndicat des commerçants du Niger « Le transit de la tonne entre le Bénin et le Niger vaut 36 000 FCfa (environ 80 dollars). Alors qu’en passant par le Togo ou le Ghana le prix varie entre 58 000 et 70 000 FCfa (entre 128 et 155 dollars). C’est inimaginable ! ». Cet épisode soulève évidemment le problème d’insuffisance d’espaces portuaires dans la sous région.