Une fois encore un vent de frayeur s’est levé sur Ouagadougou où des témoins ont affirmé avoir entendu des coups de feu dans la nuit de lundi, qui provenaient de la Garde républicaine dont le camp est au cœur de la ville. Ce seraient des militaires de la Garde Nationale, eux-mêmes, qui auraient tiré en l’air, une façon de revendiquer leurs dus. En effet ils revendiqueraient le départ de leur chef et l’amélioration des conditions de vie et de travail dont le paiement de « la prime des honneurs » que perçoivent leurs camarades de la Garde présidentielle. Cet épisode qui survient après les rencontres du gouvernement avec tous les corps en uniforme, a plutôt surpris plus d’un mais, il semblerait que la Garde Nationale aurait été oubliée pour la perception de « la prime des honneurs » allouée à ceux qui servent dans l’entourage du chef de l’Etat. Et pour ne rien arranger, des milliers d’étudiants ont manifesté lundi dans les rues d’Ouagadougou pour soutenir des enseignants en grève depuis la semaine dernière pour appuyer des revendications salariales. Ce mouvement a conduit les militants à casser des bureaux du ministère de l’Éducation. Et puisque tous les malheurs arrivent en même temps, le même jour à Bobo-Dioulassou, des enseignants du secondaire, du supérieur et de la recherche ont effectué un sit-in afin de se faire entendre aussi auprès des autorités. Le régime Compaoré est dans un tourment sans précédent depuis Janvier dernier, où les manifestations et des mutineries ont éclaté dans plusieurs villes, faisant au moins six morts et 45 personnes blessées par balles.