Des refugiés ivoiriens sont rentrés au bercail ce mardi, en provenance de la Guinée, où ils avaient trouvé refuge, lors de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a secoué le pays.
Ils sont ainsi 35 réfugiés à retrouver leur terre patrie, sur les 7.000 en Guinée. Ils sont accompagnés d’un représentant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et accueillis par la ministre ivoirienne de la Cohésion sociale.
« Je suis en joie d’avoir retrouvé mon pays, content de rentrer chez moi. Le pays est stable », a indiqué Sinde Fortin, un des refugié, à son arrivée à l’aéroport.
Ce retour pourrait être le premier d’une série, vu qu’ils sont près de 7.000 Ivoiriens à trouver refuge en terre guinéenne. Certaines ont même quitté la Côte d’Ivoire dès 2002, après la tentative de coup d’Etat qui a scindé le pays en deux.
« Nous espérons que cette ce retour va augurer d’un retour massif des près de 7.000 réfugiés qui sont encore sur le sol guinéen », a commenté le représentant du HCR, Mohamed Askia Touré, appelant ceux qui sont « encore dans les pays d’asile à retrouver le chemin du pays ».
Du côté des autorités ivoiriennes, on se réjouit de ce retours, qui répond au veux pieux du Chef de l’Etat. Selon la ministre ivoirienne de la Cohésion sociale, Mariatou Koné, le président Alassane Ouattara « veut que tous ses enfants rentrent pour construire le pays. C’est ça aussi la réconciliation (…) Même les militaires considérés comme des déserteurs peuvent rentrer au pays ». Et d’assurer que « la question qui va suivre est celle de la réintégration dans le tissu économique. Tout est en marche pour que cela se fasse ».
Le retour des réfugiés est un enjeu majeur pour la réconciliation nationale, et l’une des priorités du gouvernement d’Alassane Ouattara, plus de cinq ans après la fin de la crise provoquée par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival.