Une nouvelle journée meurtrière en Somalie ce jeudi, où 14 personnes ont péri dans l’explosion de leur minibus. Le véhicule qui transportait une vingtaine de passagers, a roulé sur une mine posée par les Shebabs, selon la police somalienne.
L’explosion a eu lieu dans la région méridionale somalienne de Basse-Shabelle. Parmi les 14 décès, figurent des femmes et des enfants, selon la police, qui annonce également plusieurs blessés graves.
«J’ai vu les cadavres de plus de dix personnes, dont ceux de trois enfants et de sept femmes, leurs corps étaient pulvérisés par l’explosion», a témoigné Mohamed Abdulahi, habitant d’un village proche de l’explosion.
Parti de Bulomarer, à 160 km à l’ouest de Mogadiscio, la capitale du Somalie, le minibus se dirigeait vers Marka, ville portuaire à une trentaine de km de là, quand il a roulé sur la mine, à hauteur du village de Golweyn, à une dizaine de km de son point de départ.
Les Shebab disputent âprement le contrôle de cette zone à l’armée nationale somalienne, qui a encore du mal à assoir entièrement son autorité dans la région, malgré qu’elle soit épaulée par la force de l’Union africaine, AMISOM.
Quelques heures avant cette tragédie, le nouveau président somalien Mohamed Abdullahi, élu le 8 février, annonçait «l’état de guerre» aux Shebab, en promettant de les «attaquer et de libérer les zones qu’ils contrôlent». Il avait également procédé à des remaniements dans les rangs des commandements des divisions de l’armée somalienne, en remplaçant notamment les chefs de l’infanterie, de la police et des services de renseignements.
Les Shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somalien, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, parfois jusque dans la capitale somalienne.