Treize présumés terroristes, qui planifiaient des attaques contre la communauté chrétienne copte et des institutions publiques en Egypte, ont été arrêtés ce dimanche, jour de la Pâques, a annoncé le ministère égyptien de l’Intérieur, une semaine après les attentats ayant frappé deux églises coptes dans le pays.
«Les 13 éléments terroristes faisaient partie de groupuscules qui préparaient une série d’attaques contre des institutions étatiques, des installations gouvernementales et chrétiennes, et contre des personnalités publiques et des policiers, dans quatre provinces du nord de l’Egypte, notamment à Alexandrie», indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué sans préciser quand ces attentats devaient avoir lieu.
Dans les provinces d’Alexandrie et de Beheira, au nord du pays, les forces de sécurité ont également découvert deux fermes utilisées pour fabriquer des explosifs et entreposer des armes, selon le ministère.
Les coptes, qui représentent environ 10% des 92 millions d’Egyptiens, ont été pris pour cibles à plusieurs reprises, au cours des derniers mois. En décembre 2016, un kamikaze de l’EI s’était fait exploser dans une église du Caire, tuant 29 personnes. Par la suite, le groupe jihadiste avait menacé de multiplier les attaques contre la communauté chrétienne.
Ce 9 avril, des attaques visant deux églises coptes au nord de l’Egypte et revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), ont fait 45 morts et plusieurs blessés. Ces attentats avaient poussé le président Abdel Fattah al-Sissi à instaurer l’état d’urgence dans tout le pays.
Face à la menace qui planait sur la communauté copte d’Egypte, l’église avait annoncé que les célébrations de Pâques se limiteraient à une simple messe, qui s’est tenue samedi soir sous haute surveillance.
Ces dernières violences antichrétiennes en Egypte interviennent au moment où le pape catholique, François, est attendu pour sa première visite dans le pays, les 28 et 29 avril prochains.