Le gouvernement malien a annoncé le rétablissement pour dix jours à partir de ce mercredi 18 avril, de l’état d’urgence déjà en vigueur dans le pays avec de rares interruptions, depuis près de 17 mois.
«La situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région reste caractérisée par la persistance de la menace terroriste, ainsi que des risques d’atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens… En raison de cette situation précaire, l’état d’urgence est déclaré à nouveau pour une durée de dix jours à compter du mercredi 19 avril 2017 à minuit sur toute l’étendue du territoire national », explique le gouvernement dans un communiqué télédiffusé ce mercredi.
Cette mesure d’exception, qui prend donc effet à compter de ce jeudi à 00 heure, intervient au lendemain d’une nouvelle attaque menée « par un groupe terroriste » à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou, au nord du pays, qui a fait « cinq morts et une dizaine de blessés » parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel.
Depuis l’attaque djihadiste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015, l’étt d’urgence fait presque partie du quotidien des Malien. L’attaque avait fait 20 morts, outre deux assaillants tués. La mesure accorde notamment des possibilités d’intervention accrues aux forces de sécurité et restreint les rassemblements.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, initialement alliés aux rebelles touareg qu’ils avaient fini par évincer.
Les djihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques.