Les chefs d’Etats du G5-sahel ont concrétisé leur projet de création d’une force militaire commune, pour venir à bout de la menace terroriste dans leur zone, lors d’un mini-sommet tenu ce dimanche à Bamako, la capitale du Mali, en présence de leur invité de marque, le président français, Emmanuel Macron.
L’effectif de cette troupe, son budget et les sources de financement ont été notamment les derniers points importants sur lesquels les présidents du Mali, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Niger se sont entendus hier.
D’un montant total de 423 millions d’euros, le budget prévu pour cette force conjointe régionale sera constitué par les apports des pays membres du groupe, et l’appui des partenaires, dont l’Union Européenne, grâce à l’accompagnement de la France.
«La question du financement a pris la plus grande place, presque tout le temps… Chacun de nos Etats va faire l’effort de 10 millions d’euros», a souligné le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français, Emmanuel Macron.
«L’Union européenne (UE) a déjà promis 50 millions d’euros, l’amorce d’un engagement dans la durée que compte favoriser Paris», selon le président français. Une conférence des donateurs est d’ailleurs prévue dans les prochains mois.
Le président français, qui a manifesté toute sa confiance en cette nouvelle force, a promis œuvrer en outre, pour convaincre son voisin allemand, lors du Conseil franco-allemand à Paris le 13 juillet prochain, afin que les deux pays puissent «annoncer des engagements communs autour de cette alliance».
L’idée d’une force régionale au Sahel avait été relancée le 6 février lors d’un sommet à Bamako. Elle doit démarrer avec environ 5.000 hommes fournis par les cinq pays, qui ambitionnent de doubler à terme cet effectif.
«Le poste de commandement de cette force sera basé à Sévaré», au centre du Mali, a indiqué le général Didier Dacko, chef d’état-major de l’armée malienne, nommé en juin à la tête de la force du G5.