L’Egypte a mis en place ce mercredi, un Conseil national pour la lutte contre le terrorisme, au moment où le pays est le théâtre d’une série d’attentats djihadistes visant les forces de sécurité et la minorité chrétienne.
Le «conseil national pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme» a pour objectif de «limiter les causes du terrorisme et de traiter ses conséquences», à travers «une stratégie nationale globale», précise un décret du président Abdel Fattah al-Sissi.
Le conseil sera présidé par le chef de l’Etat et réunira notamment le président du Parlement, le Premier ministre, les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de la Solidarité sociale, de la Jeunesse et des Sports.
Le cheikh de l’université d’Al-Azhar, la prestigieuse institution théologique sunnite et le pape copte orthodoxe Tawadros II, y seront également associés.
Le conseil sera chargé de créer des « opportunités d’emplois dans les régions où sévit l’extrémisme » et de se pencher sur la création de « zones industrielles » dans ces secteurs. Il pourra également « proposer des amendements aux législations en vigueur », selon le texte
Depuis que l’armée a destitué en 2013 le président islamiste Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes sont confrontées à une insurrection djihadiste, notamment dans le nord de la péninsule du Sinaï, où le groupe Etat islamique (EI) multiplie les attaques contre les forces de l’ordre.
Les jihadistes s’en sont également pris à la minorité chrétienne du pays, et le président Abdel Fattah al-Sissi avait annoncé en avril dernier, sa volonté de créer un conseil de lutte contre le terrorisme, après un double attentat meurtrier contre deux églises, revendiquées par le daesh.