Le groupe djihadiste Boko Haram a mené cette semaine une attaque contre une mission pétrolière dans le nord-est du Nigeria, faisant selon un bilan provisoire, près de 50 morts.
L’attaque a eu lieu mardi près de Mahumeri, situé à 50 kilomètres au nord-ouest de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. Les combattants de Boko Haram ont visé des gardes et une équipe de la NNPC (Nigerian National Petroleum Company), lesquels étaient accompagnés de géologues de l’Université de Maiduguri, de retour d’une mission d’exploration.
Les premiers éléments de l’enquête font penser à une tentative d’enlèvement. Mais il est difficile d’en savoir davantage sur les circonstances de ce massacre en raison du strict contrôle de l’armée sur les accès à l’Etat de Borno, épicentre des violences de Boko Haram.
Parmi les victimes de l’attaque figurent des vigiles membres de la milice civile, un soldat, des membres du personnel de l’UMTH (Hôpital universitaire de Maiduguri), ainsi que des enseignants de l’Université de Maiduguri.
Aussitôt lancée, la volonté des autorités d’Abuja de diversifier les approvisionnements en pétrole du pays se retrouve ébranlée. Depuis sa découverte en quantités commerciales en 1956, la production de pétrole au Nigeria est concentrée dans le delta du Niger, au sud pays.
De nouvelles explorations ont été lancées sur un territoire allant de l’Etat de Benue dans le centre du pays au nord-est pour pallier à la baisse de la production liée aux attaques et aux sabotages répétés des rebelles locaux dans la région du delta qui revendiquent un meilleur partage des ressources. Mais ce faisant, le gouvernement s’expose aux violences de Boko Haram, très actif dans le nord-est du pays depuis 2009.