Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres s’inquiète de la situation politique au Mali, dénonçant mardi un manque de progrès dans l’application de l’accord de paix de 2015.
Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU indique que cette stagnation est liée à la recrudescence des violences dans le pays. M. Guterres s’est notamment dit «préoccupé», en particulier par la reprise de violents affrontements entre les groupes armés signataires de l’accord de 2015, ainsi que par les turbulences politiques entourant le référendum constitutionnel.
Pour M. Guterres, l’engagement des parties signataires en faveur du processus de paix au Mali est un «prérequis» pour éviter de descendre dans un cercle vicieux de violence et de chaos, compromettant l’avenir du Mali et ses chances d’une paix durable.
Le rapport dénonce également «la menace croissante» que représentent les groupes terroristes basés au Mali pour les pays voisins comme le Niger ou le Burkina Faso. A cet égard, il appelle la communauté internationale à soutenir la prise en charge régionale de la lutte contre le terrorisme, notamment via la création d’une force militaire conjointe à cinq pays du Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad).
Cette force peut, selon l’ONU, contribuer à asseoir un environnement propice pour la réussite de la Minusma (force de l’Onu au Mali).