La Zambie a levé ce mercredi à minuit, l’état d’urgence décrété il y a trois mois à la suite d’une succession de troubles attribués par le gouvernement à l’opposition, a annoncé le ministre zambien de la Justice, Given Lubinda.
Le président zambien, Edgar Lungu avait déclaré cet état d’urgence en juillet, et qui a été validé dans la foulée par le Parlement, après plusieurs incendies criminels destinés, selon lui, à « créer la terreur » dans le pays. Principale cible du chef de l’Etat, le Parti uni pour le développement national (UPND) avait nié toute implication dans ces incendies, notamment celui qui avait ravagé le principal marché de Lusaka début juillet.
En annonçant la levée de l’état d’urgence hier, le ministre Lubinda a mis en garde les individus tentés de profiter de la fin de cette mesure pour fomenter des troubles. «Les autres lois continuent de s’appliquer», a-t-il prévenu, appelant ses concitoyens à continuer d’être patriotes, pacifiques et d’obéir à la loi.
La Zambie, petit pays d’Afrique australe, a connu une relative stabilité jusqu’aux élections d’août 2016, marquées par plusieurs incidents entre partisans politiques rivaux. Le président Lungu a remporté de justesse ce scrutin, devançant le chef de l’UPND, Hakainde Hichilema, de seulement 100.000 voix.
Ce dernier, qui refuse de reconnaître la victoire de son rival qu’il dit entachée de fraude, a été détenu pour trahison pendant quatre mois cette année, avant d’être acquitté en août.