Indépendamment de l’Organisation des Nations Unies (ONU), les Etats Unis d’Amérique ont décidé d’accorder une aide financière de 60 millions de dollars, aux pays du Sahel, engagés dans la force G5 Sahel chargée de combattre les djihadistes dans la région.
L’annonce a été faite ce lundi par le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson au Conseil de sécurité de l’ONU, juste avant le début d’une réunion de l’organe exécutif des nations Unies visant à consolider l’aide internationale à la force G5 Sahel formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie.
Cette enveloppe, qui pourra aller jusqu’à 60 millions de dollars, selon Tillerson, servira, non seulement à soutenir les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel, mais aussi à «renforcer les partenariats régionaux» dans le combat pour assurer la sécurité et la stabilité, face au groupe jihadiste Etat islamique et aux autres «réseaux terroristes».
L’aide américaine prendra donc la forme d’une assistance bilatérale aux pays du G5, alors que Paris était engagé dans d’intenses tractations pour convaincre Washington d’offrir un soutien financier par le biais de l’ONU.
Soulignant la nécessité d’appuyer la force du G5 Sahel dans sa lutte contre le terrorisme, la France a aussi plaidé pour «une aide multilatérale», qui offrirait un «appui opérationnel et logistique pérenne» à la Force conjointe et constituerait «un signal important» du soutien de la communauté internationale aux pays du G5 dans leur lutte contre les organisations terroristes.