La nouvelle force anti-jihadiste G5 Sahel a officiellement démarré ses activités ce mercredi 1er novembre, avec le lancement de ses premières opérations sur le terrain aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, une zone très instable et devenue un foyer pour les groupes armés extrémistes.
Cette première opération, baptisée «Hawbi», est «une démonstration de force pour reprendre pied dans une zone délaissée par les Etats», visant à déloger les groupes armés qui s’activent depuis des mois dans la région, a souligné le lieutenant-colonel Marc-Antoine de l’opération française Barkhane, qui appuiera la mission de la force G5 Sahel.
Les soldats et officiers de l’opération Barkhane vont apporter aux quelques centaines de troupes maliennes, burkinabé et nigériennes engagées dans la Force G5 Sahel, «du conseil et de l’accompagnement» sur le plan aérien (chasseurs, hélicoptères, drones de renseignement), ainsi qu’un appui de l’artillerie, a détaillé le lieutenant-colonel Marc-Antoine.
L’objectif, in fine, est de faire monter cette force G5 Sahel en puissance pour qu’elle puisse se réimplanter dans les zones transfrontalières de façon autonome. La force conjointe doit atteindre d’ici mars 2018, sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les soldats ne se mélangeront pas, à part pour quelques officiers de liaison.
Ce nouveau dispositif vise à combler les lacunes des dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région du Sahel, devenue une base pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s’est étendue au Nigeria et dans les pays voisins et que des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012.