Des affrontements ont éclaté cette semaine entre Guinéens et Maliens sur le site d’une exploitation d’or, située à la frontière des deux pays, faisant 6 morts et de nombreux blessés, selon un bilan provisoire.
Les deux pays se sont rejetés la responsabilité de ces affrontements, très fréquents dans cette zone riche en or et à cheval entre le nord-est de la Guinée et le sud-ouest du Mali.
D’après un communiqué des Forces armées maliennes (FAMA), quatre membres de la gendarmerie, dont l’adjoint au commandant de compagnie de Kati (près de Bamako), ont trouvé la mort lors d’une opération de sécurisation des populations civiles sur le site d’exploitation minière de Niaouleni, localité malienne à la frontière guinéenne.
Ils auraient été victimes de tirs de ressortissants guinéens suite à un conflit consécutif à l’exploitation minière, d’après le communiqué des FAMA publié ce mercredi.
Du côté guinéen, des sources sécuritaires estiment que ce sont plutôt des orpailleurs maliens, «épaulés par des chasseurs et des gendarmes maliens», qui ont attaqué des orpailleurs guinéens sur une mine d’or du village de Faranokho, en Guinée.
Au Mali, le ministère de la Sécurité et de la protection civile a affirmé qu’«un groupe de ressortissants guinéens armés » avait «perpétré une série d’attaques» dans la nuit de dimanche à lundi dernier, du côté malien de la frontière, évoquant un bilan initial de deux civils tués et plusieurs autres blessés.
Le 27 novembre dernier, les mêmes assaillants auraient tendu une embuscade contre un détachement de la gendarmerie nationale malienne dépêchée sur les lieux pour protéger les populations et apaiser la situation. Deux gendarmes y ont perdu la vie, d’autres sont portés disparus, dont le chef de la mission, apprend-t-on dans un communiqué du ministère précité.