La mission de maintien de paix de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) est dans son dernier mandat, a déclaré le 2 avril dernier en conférence de presse, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, qui occupe également les fonctions de vice-Premier ministre.
Une déclaration en écho à celle du président Joseph Kabila, qui avait indiqué en septembre 2017 à la tribune des Nations unies, que « la force onusienne ne peut nourrir l’ambition de rester indéfiniment » dans le pays.
Kinshasa demande donc le retrait définitif de la MNUSCO de son territoire en 2020, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité, le 27 dernier, le renouvellement du mandat de cette force, en mettant l’accent sur la protection des civils et la mise en œuvre du processus devant déboucher sur des élections le 23 décembre.
Devant la presse, le vice-Premier ministre congolais a par ailleurs confirmé que son pays ne participerait pas à une conférence des donateurs prévue à Genève le 13 avril, sous l’égide des Nations unies et de l’Union européenne.
Aux yeux du régime de Joseph Kabila, l’ONU et les ONG exagèrent la crise humanitaire en RDC, classée en niveau maximum «d’alerte 3» par les Nations unies dans trois provinces (Tanganyika, Sud-Kivu et Kasaï).
Pour Okitundu, ce classement projette une image de «catastrophe extrême et généralisée» assimilant la situation en RDC à certains pays du monde où se déroulent des «guerres de haute intensité». La RDC fait plutôt face à des «attaques non conventionnelles et asymétriques des groupuscules terroristes et groupes armés criminels», a-t-il soutenu.