Le calendrier l’élection présidentielle au Zimbabwe prévue le 30 juillet 2018, demeure inchangé, ont assuré hier dimanche, les autorités de Harare, au lendemain de l’attentat à l’explosif qui a visé une réunion de campagne du président sortant, Emmerson Mnangagwa.
En effet, «un engin non identifié» a explosé samedi après-midi, lors d’un meeting de la majorité présidentielle dans un stade de la grande ville du sud Bulawayo (fief de l’opposition), en présence du chef de l’Etat et président du parti Zanu-PF, Emmerson Mnangagwa, qui venait à peine de finir son discours de circonstance.
Le chef de l’Etat s’en est sorti indemne de cet attentat dont le dernier bilan officiel de la police fait état de deux morts et près d’une cinquantaine de blessées, dont certains grièvement.
«Cet acte de terrorisme (…) n’est rien. Il ne dissuadera personne», a assuré ce dimanche, l’un des vice-présidents du pays et ancien chef d’état-major de l’armée, Constantino Chiwenga, lui-même touché dans l’explosion. Il a promis que les auteurs de cet attentat non revendiqué seront «traqués» par la police et déférés devant la justice.
Quelques heures après l’attentat, le président Mnangagwa a accusé, sans les nommer, ses «ennemis mortels» d’avoir voulu l’éliminer. «Il y a déjà eu de nombreuses tentatives(…) J’ai l’habitude (…) mais je continue», a-t-il déclaré à la télévision nationale.
Les élections législatives et présidentielles sont donc maintenues au 30 juillet prochain, même si l’attentat de ce week-end a fait surgir l’idée d’un nouveau report, après celui d’avril dernier.
La mission d’observation électorale de l’Union Européenne (UE) a commencé, le 23 juin, à déployer sa délégation forte d’une quarantaine de personnes, sur l’ensemble du territoire zimbabwéen.