Un état d’urgence est en vigueur depuis le 31 décembre 2018 dans plusieurs provinces du Burkina Faso, au moment où le pays est en proie à des attaques djihadistes récurrentes et meurtrières, majoritairement contre les forces de l’ordre et de la défense.
Cette décision prise par décret présidentiel, fait suite à une rencontre avec la hiérarchie militaire, convoquée par le président Roch Kabore après la mort de dix gendarmes, tués jeudi dernier dans une embuscade à Toeni, au nord-ouest de la capitale, Ouagadougou.
La mesure concerne «plusieurs provinces» à l’intérieur de sept régions (sur les 13 que compte le pays), a indiqué, lundi, le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire sur la «situation sécuritaire» dans le pays.
Sont principalement concernées, les régions des Hauts Bassins, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-est, de l’Est, du Nord et du Sahel. «Ces dispositions (…) ont pour objectif d’assurer avec sérénité et efficacité la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et de ramener la quiétude au sein des populations», a justifié le ministre Dandjinou.
L’état d’urgence accorde des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité. Il prévoit une réorganisation opérationnelle de ces forces, pour une meilleure couverture du territoire.
Des instructions ont été également données pour que des «dispositions sécuritaires particulières» soient prises sur toute l’étendue du territoire burkinabè, comme des perquisitions à domicile, «de jour comme de nuit», et la restriction de certaines libertés fondamentales.