Un nouveau bras de fer est en cours en République Centrafricaine, où le Front populaire pour la renaissance (FPRC), un groupe armé issu de l’ex-Séléka, a pris le contrôle de Bakouma, une ville minière située dans le centre-sud du pays, sommant les autorités locales et les soldats de l’ONU (Minusca) de quitter la ville.
Ces hommes ont attaqué cette ville dimanche dernier, faisant «plusieurs morts, des greniers incendiés, ainsi que des déplacements massifs de personnes en brousse et dans les localités voisines», selon un député de Bakouma.
Dans une déclaration à la presse, le chef d’état-major du FPRC, Abdoulaye Hissène a exigé des autorités préfectorales de Bangassou, ainsi que les soldats de la Minusca, de quitter cette ville. Il refuse toute discussion avec les autorités, évoquant le non-respect des précédents accords de paix signés par le FPRC avec Bangui.
Le chef du FPRC a prévenu que son groupe rebelle comptait étendre son contrôle «à toute la préfecture de Bangassou», dont fait partie la ville de Bakouma.
La population locale était sortie pour supplier la force de la Minusca de rester à ses côtés et de la protéger d’une éventuelle attaque des rebelles. A Bangui, mais aucune action n’est pour l’heure annoncée pour chasser les rebelles. Bakouma est une ville stratégique de la Centrafrique où se trouve un important gisement d’uranium.
La société minière française Areva, qui a acquis le contrat d’exploitation de cette mine, a suspendu ses activités pour des raisons non-avouées à ce jour.
La ville, concentre aussi un gisement de diamant, et fait office de zone de passage du trafic d’armes, avec un couloir rattaché au Tchad et au Soudan voisins.