Le Niger vient de se doter d’une nouvelle force spéciale contre le terrorisme et le crime organisé, baptisée «Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI)».
Le lancement de cette force spéciale a été présidé ce mercredi 16 janvier par le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, en présence de toute la hiérarchie militaire du pays et des partenaires européens.
A la même occasion, l’Union européenne (UE) a procédé à la remise à l’armée nigérienne, d’un important lot de matériels, dont la valeur avoisine les 3,5 millions d’euros.
La création du GARSI a été décidée, selon le ministre Moutari, par les ministres de la Défense et de la Sécurité des pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) lors d’une réunion tenue il y a près de trois ans à N’Djamena, au Tchad. Cette force spéciale répond à leur volonté d’innover et de renforcer davantage la lutte contre le terrorisme.
Le GARSI est composé d’officiers, de sous-officiers et d’hommes de troupe de la Gendarmerie nationale nigérienne. Il «interviendra dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire, la lutte contre la criminalité organisée et autres situations d’insécurité», a expliqué le haut commandant de la Gendarmerie nationale nigérienne, le colonel Salifou Wakasso.
L’unité est équipée de «tout ce qu’il faut pour une unité de combat avec une grande autonomie», a indiqué le colonel Wakasso, citant des blindés, des pick-up Toyota, des motos, des camions-citernes, une ambulance, des cuisinières mobiles, des tentes et des drones fournis par l’UE.