Ce lundi 28 janvier a été une nouvelle journée meurtrière au Burkina Faso, où au moins quatre soldats ont perdu la vie dans une attaque à Nassoumbou, dans le nord du pays.
Selon les témoignages de sources sécuritaires, l’attaque a été perpétrée par «des individus lourdement armés et non identifiés» qui s’en sont pris, à l’aube, à la base militaire du Groupement des forces pour la sécurisation du Nord (GFSN), basé à Nassoumbou. «Quatre éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués et quatre autres éléments blessés», a précisé la même source sous couvert de l’anonymat.
D’autres sources rapportent que des «assaillants arrivés à bord d’engins à deux roues » ont également tiré «avec des roquettes sur les installations au sein de la base militaire», déclenchant un incendie.
Les forces burkinabè ont pu bénéficier d’un appui aérien de la force française Barkhane pour «mettre en déroute les assaillants», poursuit la source, ajoutant que «les terroristes se sont repliés en direction de la frontière malienne».
Cette attaque intervient 24 heures seulement après une précédente attaque à Sikiré, où «des assaillants, armés de kalachnikovs, ont fait plusieurs tours dans le village et ouvert le feu sur les habitants», faisant une dizaine de morts parmi les civils.
La recrudescence des attaques terroristes a pris une allure inquiétante au Burkina Faso, où l’Etat a été obligé de décréter, le 1e janvier dernier, l’état d’urgence dans plusieurs provinces. Les cibles principales de ces attaques sont les forces de sécurité et de défense.
Ouagadougou, la capitale, a été ciblée à trois reprises, par des attaques armées dont le bilan total s’élève à près de 60 morts. La dernière attaque, en mars 2018, avait dévasté l’état-major général des armées, en plein centre-ville.