Les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Togo et de la Côte d’Ivoire sont les invités de leur homologue du Ghana, Nana Akufo-Addo, pour une séance de travail ce 22 février dans la capitale ghanéenne, Accra.
Au cours de cette rencontre initiée par le président ghanéen, les chefs d’Etat échangeront «principalement sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, qui est devenu un phénomène transfrontalier et met à mal les efforts de développement des Etats», a indiqué hier le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans un communiqué.
La rencontre de haut niveau entre les Chef d’Etat sera précédée par une réunion des ministres en charge de la Défense et de la Sécurité et des responsables des services de renseignement.
Parmi les pays conviés, le Burkina Faso est le plus touché actuellement par la recrudescence des attaques terroristes, qui mettent à rude épreuve ses dispositifs de sécurité. Depuis 2015, quelques 300 personnes, majoritairement des agents des forces de l’ordre et de sécurité, ont été tuées dans des attaques terroristes au Burkina Faso.
Et le phénomène menace les pays voisins. Vendredi dernier, un prêtre espagnol et quatre douaniers ont été tués près de la frontière entre le Togo et le Burkina. Ils ont été tués dans une attaque attribuée à des djihadistes contre un poste mobile de douane.
Selon les derniers chiffres du ministère burkinabè de l’Education en date du 15 février 2019, «1135 écoles» ont fermé dans le pays depuis 2016 en raison de la menace terroriste. Quelques 154 233 élèves et 5 032 enseignants sont concernés.
Face à cette situation, Ouagadougou a adopté une stratégie 2019-2024 dite «de sécurisation des élèves dans les zones à défi sécuritaire élevé». Le projet prévoit un allègement des programmes pour que les élèves des régions affectées par la crise sécuritaire puissent «apprendre l’essentiel en 3 ou 4 mois» et passer en classe supérieure.