La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est entrée en vigueur le jeudi 30 mai 2019, après la ratification de l’accord par 24 pays.
Selon la Commission de l’Union africaine (CUA), le seuil minimum de ratifications requis par l’article 23 de l’accord instituant la ZLECA est déjà atteint, soit 22 ratifications, ce qui signifie son entrée en vigueur.
L’objectif du ZLECA est de créer un espace économique continental exempt de barrières douanières et tarifaires. Elle permettra la libéralisation des échanges économiques inter-états et d’augmenter le niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moyen terme pour atteindre 52%, à long terme.
Alors qu’aujourd’hui, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent et que ce dernier ne représente que 2% du commerce mondial.
Les défis de la ZLECA sont nombreux notamment l’abaissement des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à augmenter en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.
«Il ne reste maintenant qu’à l’Union africaine et aux ministres africains du Commerce d’achever les travaux sur les instruments d’appui visant à faciliter le lancement de la phase opérationnelle de la ZLECA lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra le 7 juillet 2019» à Niamey au Niger, avait souligné un communiqué de la Commission de l’Union africaine.
Les pays signataires devront ainsi trouver des solutions concernant notamment les concessions tarifaires sur le commerce des marchandises, les règles d’origines des produits et intrants, le mécanisme en ligne de surveillance ou encore l’élimination des obstacles non tarifaires, plateforme de paiement et de règlement numériques.
La future Zone de Libre-échange Continentale Africaine se traduira par la création d’un marché commun de plus d’un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars.