L’Algérie où l’activité terroriste était nettement en baisse depuis 2017, a enregistré ce dimanche un attentat à la voiture piégée dans lequel un militaire a été tué.
L’attentat a été perpétré par un «kamikaze à bord d’un véhicule tout-terrain piégé» dans la zone frontalière de Timiaouine, près du Mali, et visait un détachement de l’Armée Nationale Populaire (ANP), selon le ministère algérien de la Défense.
«Aussitôt identifié, le militaire chargé du contrôle de l’accès est parvenu à mettre en échec la tentative d’entrée en force du véhicule suspect, cependant le kamikaze a fait exploser son véhicule, entrainant le décès du militaire en faction», précise le ministère dans un communiqué.
Cet attentat, non revendiqué pour le moment, est le premier du genre dans le sud du pays depuis 2017, et survient au moment où l’Algérie s’efforce de s’impliquer dans le règlement des crises régionales, notamment en Libye et au Sahel.
Alger, inquiète des risques d’instabilité dans le sud du pays, avait servi de médiateur en 2014-2015 entre le gouvernement de Bamako et des groupes rebelles armés du nord du Mali.
Cet attentat fait craindre aux observateurs, un sursaut de l’activité terroriste en Algérie, où le dernier attentat-suicide contre des forces armées algériennes remonte au 31 août 2017, lorsqu’un membre du groupe Etat islamique (EI) avait déclenché ses explosifs en tentant d’entrer dans un bâtiment de la police à Tiaret, à 350 km au sud-ouest d’Alger, la capitale. Deux policiers algériens y avaient péri.