Pour la première fois de son histoire, le Gabon vient de se doter d’une zone économique spéciale (ZES) à Nkok (27 Km de Libreville). Son inauguration s’est déroulée vendredi dernier. Pour arriver à concrétiser le projet de la plus grande zone franche d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest comme l’ont présenté des officiels gabonais, l’Etat a eu recours à la main forte d’un partenaire privé, en l’occurrence, le géant singapourien du bois et de l’agroalimentaire Olam. Résultat : une erre de 1 126 hectares principalement dédiée à l’exploitation industrielle des ressources agricoles et, particulièrement, du bois. Pour l’heure, seule une surface de 300 hectares est opérationnelle. Et, ce bout de terrain s’arrache déjà. Ainsi, l’indien Abhijeet, qui compte investir 500 millions de dollars américains au Gabon, y a acquis 40 hectares pour mener des activités sidérurgiques avec, comme matière première, le manganèse de la localité d’Okondja (496 Km de Libreville). Le même exploitant se lancera aussi dans l’énergie en érigeant une centrale à gaz afin de pourvoir la ZES de Nkok d’électricité.De même, plus de 40 autres entreprises se seraient déjà réservé une place dans cette ZES, vraisemblablement attirées par les multiples avantages que revêt le site : proximité d’avec Libreville, principal port du pays, exonération des taxes et facilitation de l’obtention des documents. De son côté, le Gabon espère vite réaliser un retour sur un investissement qui lui a coûté 200 millions de dollars américains. Si tout va comme prévu, cela ne saurait tarder car, selon certaines études, la ZES occasionnera 1,1 milliards de dollars américains d’investissements directs étrangers par an. Avec, en bonus, la création de 6000 à 10 000 emplois directs et indirects.