Dans le but de rationaliser leur contribution au développement économique du pays, les kenyans de l’étranger, en partenariat avec leur gouvernement, continuent à multiplier des initiatives fructueuses. Au file des années la participation de la diaspora kenyane s’est vu croitre passant d’environ 47% en moins de dix ans, passant de 382 millions de dollars US en 2004 à 559 millions de dollars US pour Aout 2011 avec un pique de 79,6 millions de dollars US pour le seul mois d’Aout de l’année en cours.
Cette manne proviendrait d’environ 3 millions de kenyans résidents à l’étranger. Elle serait essentiellement installée en Amérique du Nord (52,1%) et en Europe (25,7%). Dans le sens d’une meilleure canalisation de ce flux, la diaspora kenyanne avait lancé un fond d’investissement. Cette fois c’est le gouvernement qui agit par l’intermédiaire de la banque centrale. Celle-ci lance une obligation de 20 milliards de shilling (200 millions de dollars US) à un taux de 12% pour financer une partie de son programme d’infrastructure : les routes pour 7,36 milliards de shillings (73 millions de dollar US), l’énergie pour 18,78 milliards de shillings (187 millions de dollars US) et l’eau pour 9,71 milliards shilling (97 millions de dollars). Cette ingénieuse initiative permettra d’orienter une partie des fonds en provenance de la diaspora vers des projets de développement du pays alors qu’actuellement la quasi-totalité de ces flux ne se limite qu’à la consommation et à l’immobilier. Les transferts financiers des kenyans résidents à l’étranger constituent la quatrième source de devise du pays après l’exportation du thé, l’horticulture et le tourisme. Le gouvernement kenyan conforté dans sa position pense prendre d’autres initiatives pour que ces fonds puissent encore mieux servir le pays.