Le ministère de l’industrie et du commerce botswanais vient récemment de mettre en place une stratégie globale intégrée afin de réaliser une diversification économique. Pour ce faire le gouvernement a entrepris des négociations avec des entreprises nationales et internationales pour libéraliser progressivement le secteur des services bancaires, de la construction, du tourisme, des transports et des communications. Diversification économique qui permettra d’ouvrir l’économie du pays aux acteurs internationaux, et permettra également d’offrir aux entreprises locales la possibilité de se développer dans des marchés régionaux.
La diversification agit également comme une source d’expansion du commerce et pourrait apporter une croissance accélérée à l’économie. En effet, selon les chiffres du deuxième trimestre de 2011 publiés par le Bureau botswanais des statistiques, le secteur des mines a été considéré comme le plus grand secteur contributeur de la croissance du PIB alors que le pays regorge de beaucoup d’autres opportunités. Pour concrétiser le projet de sa diversification économique, le Botswana a engagé des négociations avec l’Organisation Mondiale de Commerce dans le cadre du cycle de Doha. Par ailleurs avec la SADC (la Communauté des Etats de l’Afrique Australe), un protocole qui servira de cadre aux négociations régionales, a été développé.
Ces différentes négociations définiront les rôles à jouer par les diverses institutions et la coordination botswanaise de manière à asseoir la priorisation de la libéralisation dans les négociations. Dans une interview à « Business Week », le négociateur en chef du gouvernement, James Masisi a déclaré que le cadre des négociations ont été l’occasion pour le pays de sécuriser l’accès au marché interne et d’exporter les services commerciaux. Le commerce de ces services ne permettra pas seulement de diversifier l’économie, mais également d’intégrer le marché botswanais dans le marché mondial.