Le ministre des finances malgache a affirmé que le budget de l’année prochaine devrait être inévitablement revu à la baisse à cause l’incertitude du retour des bailleurs de fonds. Les autorités monétaires de la grande île vont donc poursuivre la politique d’ajustement à la baisse des dépenses publiques, amorcée depuis le début de la crise politique de 2009. L’investissement public de 2012 est à cet effet revu à la baisse de 25% par rapport à l’année en cours et une baisse de 5% à 15% est également prévue pour le budget de fonctionnement. L’élaboration de la loi des finances est donc basée sur les ressources financières internes. Bien que la situation politique commence à s’améliorer au pays, le retour des bailleurs de fonds dont la contribution est indispensable, demeure toujours incertain. Toutefois, les autorités financières et bancaires du pays n’excluent pas d’élaborer une loi des finances réactive au cas où les investisseurs et les donateurs internationaux revenaient au bon sentiment. La banque mondiale a cependant attiré l’attention de l’opinion malgache sur le fait que cette mesure, bien que prise pour éviter l’aggravation de l’effet de la crise économique sur la population, risque d’avoir des conséquences importantes en termes d’offre de service. Déjà en 2010, la baisse de 25% des dépenses publiques – 10-12% du Produit Intérieur Brut, a eu des répercussions énormes sur la façon de vivre des malgaches. Cela a été perceptible à travers la baisse des investissements qui ne totalisaient plus que 250 millions de dollars.
En outre la banque mondiale a affirmé dans le cadre d’une conférence-débat, que si cette situation perdure, elle rendra les autorités locales incapables de fournir les biens et les services que la population malgache est en droit d’attendre; entamant ainsi le bien-être de l’ensemble des citoyens.