La Zambie a décidé d’émettre un titre obligataire de 700 millions de Dollars US alors qu’elle prévoyait auparavant mettre sur le marché une obligation de 500 millions $ US. Cette majoration devrait permettre de combler un déficit de 145 millions de dollars US créé par l’administration précédente. Selon le ministre des Finances et de la planification nationale, ce déficit serait due à un prêt de l’ancienne administration dirigée par le président Rupiah Banda avant les élections générales, afin de financer certains programmes routiers à la hâte. Ainsi la Zambie compte sur l’appétit des investisseurs pour écouler sa dette obligataire. En effet la Zambie a obtenu une note de crédit B+ par les agences de notation internationales. Cela a amélioré les sentiments des investisseurs sur l’économie et a créé des conditions pour que la communauté internationale finance facilement les besoins du pays en infrastructure. Le changement de gouvernement, l’engagement dans la lutte contre la corruption, le renforcement du service public, la bonne gouvernance d’entreprise et la volonté d’une redistribution équitable des ressources importantes du pays, ont également amélioré la confiance de la communauté occidentale en la Zambie.
A ce titre le ministre a indiqué que le pays a reçu de nombreuses sollicitations locales et internationales par des prospecteurs sur l’émission probable de l’obligation souveraine. Par ailleurs le ministre des finances a également affirmé que le statut de la Zambie comme pays à revenu intermédiaire était menacé. La banque mondiale avait conféré ce statut sans tenir compte réellement de la pauvreté qui touche les populations des zones rurales. Elle s’était plus basée sur les prix élevés du cuivre sans trop se préoccuper de la dynamique des populations. A ce propos, la tendance baissière récente des prix du cuivre rendrait ce statut moins sûr.