Le ministre des transports zimbabwéen Nicholas Goche a ordonné tout récemment à la compagnie aérienne nationale, Air Zimbabwe de suspendre ses vols à destination de Johannesburg (Afrique du sud) et de Londres (Royaume-Uni). Cette décision fait suite aux deux épisodes embarrassants de décembre de l’année passée au cours desquelles deux avions de la compagnie aérienne nationale avaient été mis en fourrière aux aéroports « Olivier Reginal Tambo » de Johannesburg et « Gatwick » de Londres. Le Boeing 737 qui a été mis en fourrière en Afrique du sud a été libéré le même jour suite à des négociations alors qu’il a fallu plus d’une semaine pour libérer le long-courrier Boeing 767 retenu en Angleterre. Les deux avions ont été mis en fourrière en raison des dettes que la compagnie Air Zimbabwe avait omises de payer. Bien qu’il ait perdu ses deux itinéraires les plus importants, la compagnie aérienne continuera tout de même à voler en destination de la Chine, de la Zambie et de Lubumbashi (RD Congo). Toutefois la compagnie est devenue un embarras majeur pour le pays. Selon les analystes économiques zimbabwéens, la seule façon de faire face à la crise serait de la dissoudre et de la liquider. Cela étant, une nouvelle entreprise pourra être mise en place avec le partenariat des investissements étrangers. Cette situation de faillite de la compagnie serait due à la mauvaise gestion de la direction de l’entreprise qui s’est entêtée à maintenir la ligne peu rentable de Lubumbashi (RD Congo) au lieu d’organiser le trafic régional.
En effet, les cadres du parti au pouvoir zimbabwéen maintiennent cette ligne peu fréquentée pour aller superviser leurs activités personnelles, dans cette région riche du Congo Kinshasa.