Selon le chiffre officiel des autorités financières et monétaires, l’Afrique du sud aurait enregistré l’an dernier un déficit commercial d’environ 1,5 milliard d’euros. Cette tendance continue d’ailleurs à s’illustrer en ce début d’année. En effet la première puissance économique du continent qui était jadis, le pourvoyeur principal de maïs dans la région de l’Afrique australe, doit désormais importer cette denrée afin de contrebalancer la perte consécutive à baisse de sa production. Cette situation devrait d’ailleurs se prolonger jusqu’ au mois de mai prochain. Le maïs étant en effet la céréale le plus consommée de la région. Les producteurs sud-africains estiment que le pays pourrait avoir besoin d’importer près de 700 000 tonnes de maïs pour compenser le déficit. La tension de cette situation se matérialise dans le prix de la céréale qui a quasiment doublé. En outre la « National Chamber of Miling » avertit que si l’Afrique du sud s’entête à exporter le maïs, elle entraînera des pénuries lors de la prochaine campagne de commercialisation. L’Afrique du sud se caractérise également par une importation accrue des produits pétroliers et des téléphones portables. Les pièces détachées automobiles, des véhicules et des téléviseurs ne sont pas en reste. Par ailleurs les exportations de l’Afrique du sud sont tirés par des produits miniers (or, Fer, charbon). Dans un entretien avec l’Agence France Presse, un dirigeant de l’agence nationale des recettes publiques Andrew Fischer a expliqué que l’importance du déficit était directement proportionnelle au niveau de la croissance locale. D’après lui plus l’activité est forte, plus le déficit se creuse. Au cours de l’année 2011, les importations de la première puissance d’Afrique ont augmenté de 23,5% entre le début et la fin de l’année alors que les exportations ont évolué timidement avec un accroissement de 19,9%.