Le dernier rapport de l’ONU sur la situation humanitaire au Tchad, dresse un tableau très inquiétant.
Trois faits marquant constituent l’épine dorsale d’une région dont l’échine ne fait que se courber sous le poids de la misère. Il s’agit d’une malnutrition aigue, d’une épidémie de méningite sévère et de l’insuffisance des fonds disponibles pour faire face à la crise humanitaire que traverse le pays.
La crise alimentaire dans le pays touche principalement les franges les plus fragiles de la population, à savoir, les enfants de moins de 5 ans et les mères qui allaitent encore. En mars 2012, le nombre de cas de malnutrition enregistré s’élevait déjà à 13.006 victimes. Le PAM (Programme alimentaire mondiale) a initié plusieurs actions, principalement une campagne de distribution générale de denrées alimentaires. Il s’agit surtout des compléments alimentaires à haute valeur nutritive devant être distribués à 285.458 ménages touchés par la malnutrition.
Par ailleurs, la situation épidémiologique s’avère être également difficile à gérer. La rougeole et la méningite font rage dans la région. La plus meurtrière des deux maladies virales, est la méningite qui a causé près de 150 décès depuis janvier 2012 et 3384 cas infectés ont été recensés. La rougeole a tué, quant à elle, 42 personnes sur les 6402 cas enregistrés depuis le début de cette année. Plusieurs mouvements de populations sont également enregistrés dans la région, ce qui complique davantage la tache des organisations humanitaires qui s’activent sur le terrain. Malgré les appels au financement, lancés depuis l’année dernière, les fonds d’aides manquent encore et les ONG internationales et les organismes publics tchadiens n’ont pu concrétiser à ce jour, que 59 % de leurs objectifs.