En fin mars 2012, le gouvernement guinéen, lassé de voir son littoral piraté, avait instauré une nouvelle législation à ce propos. Et, l’occasion de l’appliquer ne s’est pas faite trop attendre. En effet, deux bateaux de pêche de nationalité chinoise ont été arraisonnés la semaine dernière sur les côtes guinéennes. M. Moussa Condé, ministre guinéen de la pêche et de l’environnement, a tenu à assister lui-même à cette opération, gage de la détermination des autorités du pays à enrayer ces pratiques illégales. Il est reproché aux deux navires la pêche illicite et l’obstruction au maillage non approprié pour la pêche dans le contexte national. Ces griefs entraînent l’obligation de payer une amende de 100 000 dollars américains pour chacun des bateaux. Ces montants assez élevés sont destinées à décourager tous les navires tentés de violer la loi guinéenne. Mais, malgré tout, les récalcitrants ne manquent pas. En réponse, l’exécutif guinéen en a profité pour donner un bon exemple à tous les opérateurs du secteur. Si les deux navires chinois ont été arrêtés, c’est grâce à la vigilance de la Marine Nationale du pays. Le colonel Zézé Onivogui, qui en fait partie, a rapporté que cette interception a eu lieu au cours des patrouilles dans les eaux territoriales.
Le succès de cette opération a permis à l’officier de la marine guinéenne de solliciter encore plus de moyens d’intervention tant humains que matériels : l’arrivée de nouveaux inspecteurs au Centre National de Surveillance de Pêche (CNSP) et la dotation de la même structure en technologies de communication modernes.