Une conférence s’est tenue dernièrement au Botswana. Le point le plus marquant de celle-ci reste l’inquiétude exprimée par les autorités du pays au sujet de la dépendance de leur économie sur le diamant. Au sortir de la rencontre, le ministre des ressources minérales, énergétiques et hydriques, Mr Ponatshego Kedikilwe, a déclaré que la seule issue possible pour le pays est la diversification des ressources financière de l’Etat. L’année dernière les recettes publiques liées au secteur du diamant représentaient pratiquement plus de 40% des recettes publiques et plus de 32% du PIB botswanais. Une telle dépendance signifie trois risques majeurs. Le premier est celui de la chute du cours de diamant qui entrainerait une crise grave dans le pays. Le second intervient avec la forte concentration des ressources humaines et matérielles sur ce seul pole d’activité, débouchant sur une régression des compétences pour le pays dans d’autres secteurs d’activités. Le troisième qui n’est pas des moindres est la surconsommation du produit concerné, le diamant pour le Botswana, conduisant à un épuisement rapide des ses réserves. Toujours d’après le ministre, la mise en place d’un cadre d’accompagnement pour la diversification économique est nécessaire. Pour ce qui est du secteur minier il a ajouté que le charbon est désormais un secteur prioritaire en marge du diamant. Pour ce faire, le gouvernement du Botswana a déjà lancé une CDU, unité de développement du charbon. Elle a la mission de faciliter le développement de la chaine de valeur du charbon depuis l’exploitation minière jusqu’au stockage et exportation.
D’autres secteurs tels que la viande peuvent également participer à la diversification économique du pays. En effet l’union européenne vient de lever l’interdiction sur les produits de bœuf qui frappait encore le pays l’an dernier.