Le Comité National de Pilotage et d’Orientation du Programme Agropole vient d’être mis en place à Yaoundé. Ce besoin s’exprime par l’ombre de la crise alimentaire qui menace de plus en plus le Cameroun. D’après les autorités du pays cette situation serait principalement liée au vieillissement de l’appareil de production locale qui depuis les années colonisations n’a pas connu d’importantes rénovations ou entretiens. Pour le ministère de l’économie, l’appareil de production local est devenu incapable de subvenir à la demande alimentaire interne. D’autre part les appareils de production des pays voisins sont dans des situations moins reluisantes, ce qui conduit le pays à importer progressivement plus de produits alimentaires. Autre fois le Cameroun jouissait d’une certaine autosuffisance alimentaire, faute de politique conséquente ce privilège ne fait plus parti du vocabulaire de Yaoundé. A titre d’exemple, l’importation du maïs est passée de 2000 à 23000 tonnes entre 2004 et 2009. Le programme Agropole est aujourd’hui présenté comme le principal moyen par lequel le gouvernement veut redorer son blason à travers une agriculture moderne capable d’assurer la sécurité alimentaire et répondre à l’approvisionnement industriel. Les experts du pays pensent que la réussite de ce programme permettra de rééquilibre la balance commerciale, hors pétrole. En pratique la mission d’Agropole sur le terrain sera l’appui et le suivi d’exécution du programme nationale de développement de l’agriculture seconde génération.
Sa période d’activité est estimée actuellement à 8 ans et décomposer en deux phases. Elle commence par une phase pilote qui prendra deux ans avant de passer à la phase opérationnelle de six ans durant lesquelles les bassins agricoles seront identifiés et valorisés.