Le ministre zimbabwéen des finances Tendai Biti a déclaré au cours de ce weekend que son pays est à la recherche d’un financement pour couvrir le déficit budgétaire dû au ralentissement économique. Pour ce faire, il s’est entretenu avec le gouvernement sud-africain pour solliciter la somme de 100 millions de dollars US. En parallèle le Zimbabwe a également contacté l’Angola, le deuxième producteur du pétrole du continent africain, pour obtenir une ligne de crédit de 50 millions de dollars US. Les négociations dans ce cas prennent un peu plus de temps à cause du processus électoral que connait le pouvoir de Luanda. Elles devraient prendre une vitesse de croisière dès que le nouveau gouvernement sera installé. Même si le pays de Robert Mugabe a connu un léger assouplissement des sanctions occidentales, il continue à souffrir des conséquences des violations aux droits de l’homme. Le Zimbabwe est ainsi confronté à une crise de crédit avec la plupart des bailleurs de fonds. Cette situation a énormément perturbé l’économie nationale qui avait pourtant montré quelques signes de reprise au cours des deux dernières années. Par ailleurs la crise qui sévit actuellement dans ce pays d’Afrique australe a poussé le gouvernement à revoir à la baisse les projections de croissance économique de 9% à 5%. Dans la foulée, le budget national a également été minoré de 4 milliards à 3,4 milliards de dollars US. Le Zimbabwe espère donc que le renflouement qu’il obtiendrait de la part des pays de la région, lui permettent de relancer la croissance.
Ce pays a fait ces derniers temps face à un faible taux de collecte des impôts économiques et à un manque de compétitivité. Heureusement que sa situation géographique au sein de l’Afrique australe est un atout pour la relance de l’économie.