Madagascar va se lancer d’ici la fin de l’année dans l’exportation du nickel et du cobalt sur le site d’Ambatovy, à l’Est de la capitale Antananarivo. Les installations du complexe minier sont déjà en phase de test après quatre années de construction. Elles vont permettre à la grande île d’exploiter des briquettes de nickel et de cobalt pur. Ce complexe est constitué d’une mine à ciel ouvert, d’une usine de traitement et d’un pipeline de 330 Km. Madagascar espère produire environ 60 000 tonnes de nickel et 5 600 tonnes de cobalt par an sur une période de 30 années. Le gouvernement espère créer 15 000 emplois directs et indirects à travers ce projet minier. Le consortium qui va gérer la mine a placé 5,5 milliards de dollars US. Il est composé en grande partie des compagnies étrangères comme le groupe canadien Sherritt, le groupe Sumimoto du Japon et la Korea resources. L’action de « Canada’s Sherritt International Corp » a même grimpé de 0.9% (4.76 dollars canadiens) après l’annonce de la délivrance du permis d’exploitation. Cependant les agriculteurs malgaches se sont plaints de l’utilisation de pesticides toxiques par le consortium international pour chasser des moustiques qui incommodent les employés du site d’Ambatovy. De leur côté, les actionnaires ont assuré avoir donné une caution de 50 millions de dollars US pour couvrir d’éventuels dégâts environnementaux que pourrait commettre la société.
Un deuxième fonds équivalant à 25 millions de dollars US devrait également être concédé pour construire des infrastructures à l’attention des populations locales. Par ailleurs, la validité du permis d’exploitation du site d’Ambatovy n’est que de six mois renouvelable. La reconduite du contrat sera conditionné par un audit technique, financier et environnemental.