A l’occasion d’une conférence sur la recherche cacaoyère à Yaoundé, M. I. YI. Opoku, responsable du ‘’Cocoa Research Institute’’ of Ghana, a retracé, devant la presse, le parcours de cette culture dans le pays ouest-africain. Il a également fait allusion aux projets que le Ghana nourrit pour cette filière. Dans le club des pays producteurs de cacao, le Ghana n’est plus à présenter. Actuellement, il occupe le deuxième rang de cette hiérarchie avec une production annuelle d’environs 1 millions de tonnes de fèves. Ce, juste derrière la Côte d’Ivoire, qui atteint 1,2 à 1,4 million de tonnes par année. Mais, de tels chiffres n’ont toujours pas été atteints au Ghana. Il y a à peine une décennie, la production cacaoyère de ce pays stagnait aux alentours de 350 000 tonnes. Un résultat relativement bas pour une culture introduite au Ghana depuis 1879. Qu’à cela ne tienne, en évitant de se décourager, les autorités de tutelle ont mis en place des initiatives visant à améliorer ce rendement. Les facteurs responsables de cette faible performance ont alors été décelés : il s’agissait de la dégradation des sols et des ravageurs. Ces derniers, constitués des mirides, des capsides, du swollen shoot et de la pourriture brune, restent les principaux antagonistes à une meilleure production. En ce qui concerne le swollen shoot – ou maladie du gonflement des rameaux – particulièrement, aucun moyen d’éradication n’a été mis au point jusqu’à présent. Cet obstacle est contourné en abattant les arbres atteints par cette pathologie.
Ainsi, présentement, 217 millions de plants ont été détruits au Ghana. Cela a permis au pays ouest-africain d’atteindre le million de tonnes produit. Mais, cet Etat vise plus loin : le premier institut de recherche dédié au cacao vient de voir le jour. Soutenu financièrement par le gouvernement, il est destiné à élaborer des plants résistants à certains ravageurs. La filière cacaoyère représente 30 % du PIB ghanéen et emploie 600 000 personnes.