Le dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique de Madagascar ne semble pas très élogieux pour ce pays d’Afrique australe. Le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) devrait stagner autour de 2,7%, bien en dessous de la croissance de la population estimée à 3%. Toutefois les prévisions de l’année prochaine marquent un début d’évolution positive, mais conditionnée. En effet avec la sortie de la crise par l’organisation des prochaines échéances électorales et le début du projet minier d’Ambatovy, la croissance devrait prendre de l’envol. En outre les puits de pétrole malgaches pourraient produire dans la prochaine décennie près de 150 000 barils par jour. Cependant cette progression n’aurait pas assez d’impacts favorables en termes de création d’emploi ou de la balance des paiements souligne l’institution de Bretton Woods. En effet, tant que la transition politique n’aura effectivement pas pris fin, l’activité économique malgache et le climat des affaires ne pourraient être relancés. Ce n’est donc que dans les deux ans à venir que l’on pourrait espérer une reprise de l’économie de la grande île. Les incertitudes sur l’environnement des affaires sont encore beaucoup très importantes pour observer une forte croissance des exportations. Les autorités malgaches croient tout de même aux potentialités naturelles de leur pays. Elles estiment que si la grande île parvient à construire une raffinerie, elle pourrait alimenter plusieurs pays de la région en pétrole. En plus, la demande en pétrole de l’Asie devrait constituer un atout pour les exportations du pays. Le Madagascar n’a pas pu réaliser une croissance de plus de 5% depuis maintenant trois ans à cause d’une crise politique et institutionnelle.
L’impact de cette situation sur la croissance économique est estimé à près de 6 milliards de dollars selon la banque mondiale. Avec la fin de la transition prévue l’année prochaine, la population locale espère que le pays pourrait enfin ressusciter de ses cendres.