Pour stimuler l’investissement sur son territoire, le Botswana maintient sa stratégie d’incitation fiscale. Il s’agit d’une réduction notable des taux d’imposition. Le parlement a adopté la proposition de loi établissant une politique fiscale avec des taux d’imposition modérés. D’après le ministère des finances, cette stratégie permet de créer un environnement propice à l’investissement. De la sorte, Gaborone espère attirer et maintenir les investissements aussi bien étrangers que nationaux pour stimuler la croissance économique du pays. Pour les autorités du Botswana, il ne s’agit pas de transformer le pays en un paradis fiscal dans le sens péjoratif du terme. Le pays va appliquer une stratégie d’incitation fiscale ciblée. Des exonérations et subventions seront accordées pour des secteurs spécifiques dans le cadre de cette opération séduction. Le pays détient les taux d’imposition des corporations les plus faibles de la zone SADC, avec 15% seulement pour l’ensemble des produits manufacturiers. En plus des faibles taux d’imposition, le pays propose une exonération de la retenue fiscale, la possibilité de crédits pour les retenues à la source dans d’autres juridictions, un accès aux traités de double imposition et des exonérations fiscales pour les organismes de placement collectif. Par ailleurs, le législateur botswanais a mis en place des garde-fous pour prévenir toute forme de blanchiment d’argent ou toute autre forme de crimes.
Le Botswana est l’un des rares élèves modèles d’Afrique, avec une administration stable et considéré comme le moins corrompu d’Afrique. Sorti il y a plus de 40 ans de la catégorie des pays les moins avancés, le pays affiche un indice de développement moyen avoisinant 0.7. Pour les experts, le talon d’Achille dans le modèle économique du Botswana reste sa dépendance au secteur minier. Les dispositions incitatives doivent donc s’orienter vers la diversification économique, encourageant l’éclosion des secteurs autres que miniers.