Après plusieurs années de tergiversation, Brazzaville et Kinshasa semblent désormais prêts à mener à terme les études de faisabilité pour la construction d’un pont reliant les deux capitales. Le pont sera constitué d’une route pour automobile et de rail pour le chemin de fer Kinshasa Ilébo. Le projet, plusieurs fois reporté, s’inscrit dans le cadre d’une politique d’intégration sous régionale. Plusieurs bailleurs de fonds à l’instar de la banque mondiale (BM) et de la banque africaine de développement (BAD) ont déjà annoncé leur avis favorable à la réalisation de ce projet. Pour la phase d’étude du projet, la BAD a financé les travaux pour environ 6 millions de dollars. Selon diverses estimations, le coût de construction de l’ouvrage se situerait entre 80 et 100millions de dollars. En décembre dernier, les autorités des deux pays ont pu se mettre d’accord sur le site où le Pont-route-rail sera localisé; le site de Maluku. Selon les projections, les deux Congo implanteront des ZES économiques spéciales sur les deux rives. Les deux Maluku constituent également des sites d’extension pour les capitales Kinshasa et Brazzaville ; ils demeurent donc un choix optimal pour le projet. Aussi, la réalisation du projet permettra de toucher à 3 piliers de cette démarche d’intégration sous-régionale. Premièrement, il renforcera la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Deuxièmement, il conduira à une réduction de délais d’attente lors de la traversée du fleuve, d’un pays à l’autre.
Enfin, il améliorera la qualité des services de transport et réduira les coûts associés. Selon les sources gouvernementales à Kinshasa, la réticence de la RDC repose sur le contre poids que pourrait subir les ports de Matadi et de Boma, au profit du port en eau profonde de pointe noire. Kinshasa a donc conditionné son accord par la construction d’un port en eau profonde à Banana.