En République Démocratique du Congo, une tragédie vient de mettre en lumière les risques que présentent certaines compagnies aériennes ainsi que le manque de rigueur en matière d’assurance. Après un crash d’avion de la compagnie CAA à Goma, il s’est avéré que celle-ci n’était pas du tout assuré et la société nationale des assurances (Sonas) décline toute responsabilité en matière d’indemnités des victimes. Et pourtant, la Sonas demeure à ce jour la seule société crédité pour exercer le métier d’assureur. Il en ressort que la CAA exerce sur le territoire congolais sans assurance. Pire encore, la CAA a été approché à plusieurs reprises, sans avoir gain de cause. Et pourtant cela constitue une violation de la loi pour qui l’assurance de la CAA est obligatoire. Le bilan fait état de 6 morts et 3 blessés. Au regard de la situation, la CAA risque gros. Cet accident jette le pavé dans la marre et repose toutes les questions du secteur encore non résolues. Les deux principales préoccupations de l’opinion restent à ce jour le sérieux des autorités sensées faire respecter la loi et le monopole de la Sonas. Il y a quelques années déjà le pays avait enclenché la machine de la libéralisation du secteur des assurances. Selon plusieurs analystes, cela ne pouvait que booster l’économie locale en y apportant des capitaux et améliorer la qualité des services qui pour l’instant ne semble pas être une priorité. En effet, la compétitivité a toujours été l’un des principaux moteurs pour encourager les entreprises à améliorer leur service.
La Sonas, disposant d’un monopole absolu n’est donc pas incité à faire mieux et à revoir ses tarifs. D’après les estimations officielles, le secteur des assurances représente un marché de plus de 60 millions de dollars en République Démocratique du Congo. Sa libéralisation conduirait à un marché bien plus vaste et un secteur de loin plus dynamique.