Longtemps décriée par les populations locales, voire même par certaines autorités congolaises, pour son inefficacité à faire cesser les violences et ramener la paix et la stabilité en République Démocratique du Congo, la MONUSCO a semé la confusion dans le camp de ses détracteurs.
En effet, elle a révélé mercredi dernier, un progrès satisfaisant dans son action en RD Congo, à savoir le contrôle d’environ 80% du territoire par l’Etat.
Depuis l’offensive militaire victorieuse lancée par les forces armées nationales de la RDC contre les rebelles du M23 en novembre 2013, la Mission des Nations Unies au Congo, ayant soutenu cette action, a amélioré son aura auprès du peuple congolais.
Se voulant plus rassurante vis-à-vis des populations, elle a enjoint, dans un communiqué, tous les autres groupes rebelles, notamment les éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de se « démobiliser », faute de quoi, ils y seront contraints.
« Il est primordial que la MONUSCO s’attaque d’abord aux FDLR », a déclaré, dans une interview à Jeune Afrique, Olivier Nduhungirehe, représentant permanent adjoint de Kigali (Rwanda) au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon les explications fournies par ce dernier, les FDLR ne sont pas un groupe rebelle comme les autres puisqu’elles sont responsables du génocide au Rwanda et opèrent selon une logique génocidaire. Ainsi, les éradiquer devient une priorité pour les autorités rwandaises car, elles constituent un impératif à satisfaire pour un retour à la paix dans la région des Grands Lacs.
Grâce au soutien de la MONUSCO et en particulier des Casques bleus, la marge de manœuvre du gouvernement congolais sur l’ensemble du territoire est, pour l’heure, plus grande que celle des rebelles quels qu’ils soient.